fool (2013)

Fool est conçu comme une sorte de conte philosophique sous la forme de l’ironie et de la satire. Dans un genre d’odyssée métaphysique décalée truffée de références, empruntées librement à des sources extrêmement variées, le solo évoque avec humour le tragique de la condition humaine ; condition refoulée d'un homme mortel vivant dans un monde spatialement infini, un monde mystérieux et inquiétant, un monde originaire et sexuel « hanté par la nuit sans fond, l’abime du temps d’où nous provenons ».*

Cette vision d’un monde érotisé s’exprime dans la pièce par un déploiement de métaphores, de symboles et d’allusions plus ou moins explicites.

 

Fool s’articule, notamment, autour du Jardin d'Eden, autrement nommé Paradis aux fruits défendus.

S’inspirant librement du Jardin des Délices de Jérôme Bosch (1500), tableau symbolisant la multitude du monde ou l’on peut voir une humanité aux prises avec la violence de ses désirs, fool exprime ici, dans une fable délirante, un monde caractérisé par toute sa retenue passionnelle : un vrai cinéma.

 

 

* P. Kechichian, La scène primitive de Pascal Quignard

 fool (2013)

« fool s'ouvre sur une géométrie du vide. Un cinéma primitif s'installe qui ne connaît que le haut et le bas. A petites foulées on parcourt le territoire de la folie, jardin délirant où tout le monde est fêlé.

La pièce fait baigner Jérôme Bosch dans une vague californienne échouant sur Bollywood Beach, organise un match Godard/Bataille arbitré par Daft Punk, et se rue à l’assaut d' une soupe primordiale préparée par un Dr Strangelove de la gastronomie.

La danse de fool traverse la vitesse, la frénésie, l'énergie athlétique de la performance, et conserve dans la précision, la répétitivité, l’immobilité, une élégance décalée. Elle est brutale, au premier degré comme au cinquiéme degré et cette intensité forme la cohérence narrative de la pièce. »

Anne Guthuix, essayiste

Distribution

Conception et interprétation: Christophe Le Goff

Regards extérieurs : Matthieu Cottin, Yaïr Barelli, Lorena Calandin.

Scénographie : Christophe Le Goff

Bande son : Christophe Barriere et Christophe Le Goff

Lumière : Christophe Barrière

Production : Maygetsin

Coproductions :

Centre de Développement Chorégraphique Toulouse Midi Pyrénées

Compagnie Samuel Mathieu

Résidences :

-La Voilerie Danse Arzon (56)

-Théatre d Auterive (31)

-Résidence à Marminiac (46) en partenariat avec la compagnie Divergences

-Ciam/La fabrique Université Toulouse Le Mirail (31)

-C.D.C Toulouse/Midi Pyrénées (31)

Avec le soutien :

-Région Midi Pyrénées

- Mairie de Toulouse